L’écotaxe poids lourds doit permettre de relocaliser l’économie
Europe Écologie Les Verts Sarthe a pris connaissance des inquiétudes des patrons sarthois quant à la mise en place de l’écotaxe poids-lourds. Mais celle-ci permettra avant tout de nouveaux investissements et la relocalisation de l’économie.
Est-ce normal qu’aujourd’hui un porc produit chez nous parte en Allemagne ou en Belgique pour la salaisonnerie, pour revenir après et être vendu dans nos grandes surfaces ? Est-ce normal d’éclater les filières de production et d’abatage (provocant la fermeture d’abattoirs comme celui de Gad) ou encore de conditionnement (n’oublions pas l’affaire Candia au Lude) ?
Si l’écotaxe poids-lourd bouscule le système actuel, celui qui vide peu à peu nos territoires de leurs capacités productives, alors nous affirmons que cette nouvelle fiscalité permettra la relocalisation de l’économie, notamment dans les secteurs agricole et agro-alimentaire, premiers employeurs de notre région.
Elle a été conçue pour éviter la concurrence déloyale dont souffrent les transporteurs français. Le prix est par ailleurs modulé en fonction du nombre d’essieux, pour ne pas pénaliser le cabotage local, effectué en majorité par les plus petits véhicules ; mais aussi en fonction du niveau des émissions polluantes du véhicule.
D’après le ministère des transports, l’impact sur le prix final de la marchandise sera de 0,4 % au maximum. C’est équivalent, voire inférieur, à d’autres variations à la hausse ou à la baisse (coût du travail, énergie, matières premières). En pratique, pour certaines marchandises avec peu de transport et des circuits courts, l’impact sera limité à 0,1 %.
L’objectif n’est pas de pénaliser les transporteurs et producteurs, mais de créer un marché, sur lequel les entreprises Sarthoises seront présentes, moins soumises aux aléas (coût de l’énergie et du carburant notamment) et créer des emplois locaux, non délocalisables.
Europe Écologie Les Verts Sarthe, le 22 octobre 2013
Pour plus de détails sur les implications de la taxe poids lourds, notamment avec une analyse concrète de la situation bretonne, voir le communiqué du ministère des transports du 21 octobre :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Communique-de-Frederic-Cuvillier,34470