La Royal Society contre le dogme de la croissance

Europe Écologie Les Verts salue le rapport de la Royal Society contre le dogme de la croissance.

Dans un rapport publié le 25 avril dernier, l’académie des sciences britanniques prend à son tour position contre l’obsession de la croissance à tout prix, remet en question l’indicateur PIB [Produit intérieur brut] et prône la transition vers un modèle plus juste.

http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/bien-etre/1871-la-charge-de-la-royal-society-contre-la-societe-de-consommation

« À la veille du sommet de la Terre qui se tiendra en juin à Rio, où la question du développement économique sera largement débattue, ce rapport vient à nouveau conforter le projet écologiste », affirme Sophie BRINGUY, membre du groupe local Europe Écologie Les Verts Le Mans-Agglo, mais aussi vice-présidente en charge de l’environnement au Conseil Régional.

« Comme le montre bien la Royal Society, il est illusoire de baser notre modèle de société sur la quête chimérique du toujours plus de croissance. En effet, ce système qui vise l’infini repose sur des ressources finies, dont certaines arrivent aujourd’hui à épuisement. Pire, il nourrit une dynamique de concurrence qui génère des inégalités de plus en plus insoutenables dans les sociétés, et à travers le monde. »

Le projet écologiste est le seul qui ne mise pas sur la croissance pour construire l’avenir, mais sur le bien commun. Les crises que nous subissons actuellement auraient dû être un déclic pour l’ensemble de la classe politique. Mais force est de constater que l’on en revient toujours aux bonnes vieilles recettes médiocres et usées.

Pour illustrer le propos, le meilleur exemple en Sarthe est le secteur automobile. En conséquence de la raréfaction du pétrole et de la hausse inéluctable du prix des carburants, ce secteur nécessite une profonde mutation. Faut-il miser sur l’innovation et la voiture électrique pour offrir des perspectives aux 1 500 demandeurs d’emplois dans la filière automobile du Mans ? Non, car structurellement, la voiture en France est un marché de renouvellement : il ne connaîtra plus de croissance ni d’expansion. Pour rompre le cercle vicieux, il faut impérativement diversifier ce secteur, par exemple vers la filière éolienne, le solaire, les transports collectifs (95% des compétences des ouvriers de l’automobile sont transférables à ces domaines). Nous créerons ainsi des emplois sur nos territoires, non délocalisables, et qui ont du sens pour notre avenir : mobilités pour toutes et tous et autonomie énergétique.

« Nous espérons que ce rapport, mais aussi et surtout toute la dynamique de Rio + 20, contribueront à faire partager à l’échelle mondiale la vision d’un développement plus juste et équitable, respectueux de l’humain, de l’avenir de nos enfants et de notre Planète. Il est plus que jamais nécessaire que le plus grand nombre adhère à une autre vision du monde », conclut Sophie BRINGUY.

Europe Écologie Les Verts / Le Mans-agglo, le 10 mai 2012

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