Carburants : au-delà des mesures d’urgence, choisir la mobilité durable

Le Gouvernement a annoncé mercredi 14 novembre une série de mesures urgentes et nécessaires face à l’inquiétude et la colère générées par le cumul de hausse des prix de l’énergie et l’aggravation de la fracture sociale en France. Cependant, les écologistes alertent sur les changements à opérer au regard des enjeux climatiques et du contexte géopolitique. Ils appellent le Gouvernement à soutenir des plans de mobilité durable dès 2019 dans les territoires.

Le Gouvernement propose des mesures de soutien à court terme. Nous nous félicitons des mesures annoncées mercredi 14 novembre, dont certaines reprennent nos propositions. Mais nous avons besoin aussi de solutions collectives structurantes, pas de rustines au fil des crises, avec une ligne : « Personne ne doit rester au bord du chemin ».

Un basculement du « tout-voiture-individuelle » vers un système de mobilité durable est indispensable. Pour des raisons de santé, d’impératif climatique et de menaces géopolitiques, nous devons gagner notre indépendance vis-à-vis du pétrole. Qui plus est, rappelons que la voiture individuelle est responsable de 13% des émissions de gaz à effet de serre en France et que le diesel contribue aux 48.000 morts prématurés en France dues aux particules fines.

Parce que nous avons besoin, pour changer de système, à la fois d’une fiscalité écologique et cohérente – qui encourage les activités vertueuses en même temps qu’elle taxe celles qui polluent – et d’une politique ambitieuse pour accompagner la transition socio-écologique, dont le basculement vers la mobilité durable, nous refusons de participer à la mobilisation du 17 novembre.


Cependant, nous continuerons de nous battre pour une mobilité durable pour toutes et tous. Nous demandons donc en complément des mesures annoncées aujourd’hui :

l’affectation d’une part conséquente de la contribution climat énergie (CCE) aux collectivités territoriales pour qu’elles mettent dès 2019 en place des plans de déplacements territoriaux alternatifs, avec une prime pour les territoires ruraux comme la Sarthe. Nous pourrions alors travailler à une organisation qui réponde à nos besoins en mobilité, expérimenter le chronobus en milieu rural sur les grands axes comme la route de Saint-Calais, les navettes transversales permettant de relier des communes comme Fresnay et Mamers sans passer par Le Mans, etc.

l’engagement dans un aménagement du territoire cohérent avec les enjeux climatiques et géopolitiques de notre siècle en redensifiant notre habitat et nos activités économiques et en arrêtant l’étalement urbain. En Sarthe, il s’agirait par exemple d’enterrer définitivement un projet comme la zone de Béner.

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