Europe Écologie Les Vers Sarthe  apporte son soutien aux salariés du foyer de l’enfance du Mans qui ont choisi de se mettre en grève pour dénoncer la souffrance au travail des personnels. 

« Nous souhaitons que ce mouvement soit l’occasion de soulever le problème plus général des conditions de prise en charge de l’enfance en danger », explique Elen DEBOST, conseillère départementale et adjointe à la jeunesse au Mans.

Que ce soit au foyer de l’enfance ou dans les MECS (Maison d’enfants à caractère social) accueillant des enfants placés sur mesure ASE (aide sociale à l’enfance) ou dans le cadre de la justice, le malaise est important et dure depuis trop longtemps. La violence des jeunes accueillis n’est souvent que l’effet d’une perte de sens au niveau du travail social exigé auprès des salariés des structures d’accueil.

« Lorsque les conditions d’accueil ne sont plus en mesure de garantir non seulement la sécurité du personnel mais aussi celle des enfants hébergés, lorsque dans certains cas extrêmes on en arrive à se poser la question de savoir si le risque encouru dans le cadre du placement en institution n’est pas au final supérieur à celui qui a justifié le placement, il devient  en effet primordial de faire le point sur ces modalités de ces accueils », poursuit Elen DEBOST.

Comme partout en France, le Conseil départemental et les grandes associations du secteur sont soumis à des enjeux financiers, mises en concurrence et course au développement : étranglés par un prix de journée qui ne permet pas une bonne prise en charge, ils sont poussés à une croissance des structures pour espérer diminuer les frais de gestion. Cette fuite en avant les empêche d’être en capacité d’assumer un auto diagnostic.

C’est pourquoi Europe Écologie Les Vers Sarthe en appelle à des états généraux de l’éducation spécialisée en Sarthe, organisés sous l’égide des organisations salariales pour que la parole des professionnels soient enfin entendue, que la réalité crue des conditions d’hébergement en foyer et MECS soit enfin exposée au grand jour. C’est nécessaire pour élaborer des pistes d’améliorations à hauteur de l’urgence et de la gravité de la situation.

Le Mans, le 9 mars 2018