Camp humanitaire réfugiés
Réfugiés : le maire hospitalier de Grande-Synthe obtient la création d’un camp humanitaire
L’Etat a décidé de ne pas s’opposer à la décision de mettre à l’abri les 2 500 réfugiés, dont près de 200 enfants et plus de 120 femmes, situés sur la commune de Grande-Synthe dans le quartier du Basroch : Europe Ecologie Les Verts s’en félicite. Les jungles n’ont jamais cessé d’exister, qu’elles soient à Grande-Synthe ou Calais.
Damien CAREME, maire de Grande-Synthe, Président du Réseau des élus hospitaliers a souhaité mettre fin aux conditions indignes de survie de ces personnes qui ont connu et connaissent les souffrances de l’exil, dues aux guerres, dictatures et/ou situations économiques, sociales et écologiques de leur pays, aux souffrances dues aux passeurs qu’ils ont côtoyés, aux conséquences des politiques migratoires et inadaptées en Europe et en France.
L’Etat a entendu les propositions de Damien CAREME de mettre en œuvre une réponse humanitaire aux besoins élémentaires des réfugiés. Ces mesures sont les suivantes : possibilité d’une mise à l’abri, de demander l’asile en France et de renforcer les opérations mises en place pour démanteler les réseaux de passeurs.
La décision de créer un camp humanitaire est inédite et répond à l’urgence humanitaire installée depuis des années sur notre territoire ; inédite, elle doit être développée.
EELV rappelle cette phrase du Président de la république lors de l’inauguration du Monument des Fraternisations le 17 décembre dernier à Neuville-Saint-Vaast : « La fraternité, c’est aussi la solidarité nationale. La solidarité qui nous conduit à n’abandonner personne à un sort qu’il n’a pas choisi ».
Il importe que les représentants du gouvernement accordent les actes de l’Etat avec ses paroles. La mise à l’abri des réfugiés de Grande-Synthe est une contribution dans le bon sens que nous saluons. La remise à plat des politiques migratoires, totalement inadaptées en Europe et en France en sera, espérons-le, la suite logique.
Enfin, EELV remercie les nombreux soutiens et ONG, dont Médecins sans frontières, qui oeuvrent au quotidien auprès des réfugiés, avec Damien CAREME.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.