Fessenheim : le renoncement, c’est maintenant ?

La ministre de l’écologie Ségolène Royal a annoncé, mardi 8 septembre, le report de la fermeture de la centrale de Fessenheim à 2018, la liant à l’ouverture de l’EPR de Flamanville.

Les écologistes s’étonnent d’une telle affirmation et de la légèreté avec laquelle est envisagée le respect de la parole présidentielle. Il s’agirait d’un renoncement de la promesse faite par François Hollande durant la dernière campagne électorale de fermer la centrale de Fessenheim avant 2017, promesse pourtant maintes fois réitérée lors du quinquennat en cours.

EELV rappelle que la doyenne des centrales nucléaires, bâtie sur la plus grande nappe phréatique d’Europe, sur une zone sismique et inondable, et qui connaît des incidents à répétition, est un danger immédiat pour la santé et la sécurité des habitants. Ces séries d’incidents à répétitions doivent entraîner une prise de conscience lucide sur la dangerosité du nucléaire.

Par ailleurs, conditionner la fermeture de Fessenheim à l’ouverture sans cesse repoussée du fiasco industriel que représente l’EPR de Flamanville relève de la mauvaise plaisanterie. Il s’agit d’un tour de passe-passe qui masque mal le manque de volontarisme criant dans le virage écologique de la France pourtant initié avec la dernière loi de transition énergétique.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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