Non au braconnage, oui à la chasse aux lobbys

Ségolène Royal, ministre de l’environnement demande aux préfets de ne pas verbaliser la chasse des oies jusqu’au 09 février, alors que sa fermeture est fixée par décret depuis le 31 janvier…

Qu’il y a loin de la coupe aux lèvres ! Qu’il y a loin des discours aux actes !

Cette décision constitue ni plus ni moins qu’une incitation à enfreindre les lois de la République, et à mettre en danger une espèce déjà menacée. Pour les écologistes, il est par ailleurs irresponsable que les plus hautes sphères de l’Etat cèdent aussi facilement au puissant lobby des chasseurs, aux intérêts contraires à la préservation de la nature et à l’intérêt général.

Cela va encore à l’encontre des propos du Président de la République qui veut faire de la France «un pays exemplaire en matière de biodiversité», et envoie un signal terrible à quelques semaines de la présentation de la très attendue loi biodiversité à l’Assemblée nationale.

Le constat en matière de biodiversité est sans appel : en 30 ans, en Europe, le nombre d’oiseaux a diminué du chiffre hallucinant de 421 millions d’oiseaux et la moitié des espèces sauvages ont disparu en 40 ans. Il est donc beaucoup plus urgent de protéger les oiseaux en lieu et place des chasseurs.

En cette année décisive pour l’écologie et l’environnement, les écologistes appellent les responsables politiques à l’exemplarité et à la responsabilité, au service d’enjeux qui dépassent très largement les égoïsmes corporatistes et intérêts particuliers.

EELV appelle la ministre de l’écologie à revenir sur cette décision, et apporte son soutien à la démarche entreprise par France Nature Environnement et la Ligue de protection des oiseaux de saisir la commission européenne.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.

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