François Hollande : les discours et les actes

François Hollande : un décalage toujours plus grand entre les discours et les actes

Ce matin le Président de la République a tenté pendant deux heures de justifier sa politique.

Mais au fil du quinquennat, un décalage toujours plus grand s’installe entre les discours et les actes. Ainsi le président souhaite favoriser l’emploi quand le projet de loi Macron prévoit de faciliter les licenciements collectifs.

C’est sur la question de l’écologie que le décalage est le plus douloureux.

Le discours est rôdé et efficace: la France a en effet rendez-vous avec l’histoire en décembre avec la conférence climat et doit être exemplaire pour favoriser un accord contraignant et ambitieux de réduction globale des émissions de gaz à effet de serre.

Mais de renoncements sur l’écotaxe en soutien aveugle aux projets inutiles inspirés des années 60 type aéroport Notre-Dame-des-Landes, la politique menée est au mieux illisible, quand elle n’est pas simplement nocive : ainsi en va-t-il de la mise en concurrence entre le rail et la route ou de la volonté d’affaiblir le droit de l’environnement. Et contrairement à ce que le Président de la République a affirmé, la France mène actuellement un combat d’arrière-garde à Bruxelles pour torpiller la taxe Tobin alors que celle ci pourrait soutenir les efforts dans la lutte contre le dérèglement climatique.

« Aéroports, voyages en car, facilitation des licenciements et travail le dimanche pour relancer la sacro-sainte croissance, voila l’horizon que le président semble vouloir offrir. S’il y a vraiment un chemin plutôt que complète improvisation, ce n’est certainement pas le chemin du changement de modèle dont notre pays a besoin » déclare Julien Bayou.

« Au-delà du souhait du président de vouloir donner des signes aux uns ou aux autres, au-delà de l’ambition de rassurer les uns ou les autres, nous attendons toujours et avec impatience un projet de société qui fasse sens et qui donne envie d’en être » explique Sandrine Rousseau.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.

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