Notre-Dame-des-Landes: EELV dénonce les provocations inutiles du Premier ministre et souhaite que la justice puisse travailler en toute sérénité
EELV dénonce les dernières déclarations du premier ministre sur Notre-Dame-Des-Landes qui annonce vouloir poursuivre le projet d’aéroport au cours de l’année 2015.
EELV rappelle que des procédures sont actuellement en cours, et que les pratiques d’un Etat de droit consistent à ne pas interférer avec la justice qui doit travailler dans la sérénité et l’apaisement. Nul ne sait aujourd’hui ce que donneront ces différents recours concernant la loi sur l’eau et les espèces protégées. Dans tous les cas de figure, un appel sera par la suite possible, ce qui signifie donc que rien ne se fera avant 2017.
EELV souligne son opposition totale à un projet absurde, véritable non sens écologique et économique, et réclame son abandon définitif.
Les écologistes s’interrogent par ailleurs sur le sens et le timing de telles déclarations qui ne font qu’ajouter inutilement de l’huile sur le feu et alimenter les crispations autour d’un projet contesté, notamment par la population locale, et alors que la France, hôte de la prochaine conférence de l’ONU sur le Climat décisive pour l’avenir de l’humanité, se doit d’être exemplaire en matière environnementale.
Lors de la dernière conférence environnementale le 27 novembre dernier, François Hollande préconisait plus de démocratique participative en matière d’environnement et expliquait qu’un «mauvais projet doit être arrêté rapidement». Pour Julien Bayou, « ces paroles pleines de sagesse doivent désormais se retrouver dans les actes gouvernementaux. »
Les dernières mobilisations et résistances autour des grands projets inutiles et imposés, à Sivens comme à Roybon montrent que l’aménagement du territoire ne peut plus fonctionner sur le mode du passage en force et de la politique du fait accompli mais doit nécessairement s’opérer dans le dialogue et la démocratie.
« Inutile, dépassé, très coûteux le projet d’aéroport de NDDL doit être définitivement abandonné, de même que les déclarations en trompe l’oeil qui semblent faire de l’autorité une simple question de mise en scène » explique Sandrine Rousseau.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux