La FNSEA se livre à des actes de cruauté pour dénoncer une situation dont elle est responsable !
A l’appel de la FNSEA, des agriculteurs ont manifesté hier leur colère dans toute la France. Ils ont déversé de grandes quantités de déchets et de fumier devant les préfectures de Nantes et du Mans aux cris de « Laissez-nous produire » et « Trop de biodiversité devient nuisible », brûlé des pneus, ou encore commis des actes grave de cruauté envers des animaux.
Pour les élus écologistes du Conseil régional, cette colère est compréhensible, tant le désespoir d’une profession qui voit chaque jour des exploitations disparaitre et ses conditions de vie se dégrader est criant. Mais les manifestants se trompent de combat en s’entêtant à revendiquer le maintien du système mortifère actuel.
Oui, comme le souligne Monsieur Beulin, la multiplication des normes environnementales est un problème. Mais qui en est le premier responsable, si ce n’est le syndicat majoritaire qu’il représente ? Il est incapable de rompre avec le modèle productiviste, qui ne bénéficie qu’à une minorité de ses membres, est nocif à la fois pour notre santé et notre environnement, et qui porte en lui de multiples impasses économiques. Et depuis des dizaines d’années, il entreprend des négociations violentes pour des normes au rabais. Des normes qui, à peine adoptées, sont remises en cause car elles ne permettent pas de répondre aux objectifs fixés. Des normes qui se multiplient donc… par la faute de la FNSEA.
En plus d’être en grande partie responsable de la situation qu’elle dénonce, la FNSEA a encore joué la carte de la violence hier, encouragée par le sentiment d’impunité, car rarement poursuivie pour ses actions violentes et illégales.
Alors qu’il y a une semaine, la FNSEA lançait « une campagne d’explication sur le bien-être animal », hier à Nantes les manifestants se sont livrés à des actes de cruautés envers des ragondins capturés, délit puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Nous appelons le procureur de la République à ne pas laisser ces actes, dont les auteurs sont clairement identifiables, impunis.
Au final, le problème, contrairement à ce que voudrait nous faire croire Monsieur Beulin, c’est l’incapacité des acteurs – FNSEA ou décideurs politiques – à rompre avec les pratiques conventionnelles du XX° siècle pour transiter vers un modèle sachant réadapter l’agriculture à son milieu. Un modèle à la hauteur des exigences du XXI° siècle dont EELV s’est fait le porte-parole.
Le 6 novembre 2014, le groupe des élu-e-s régionaux EELV des Pays de la Loire