Autoroutes et transition énergétique : taxer la pollution plutôt que les ménages

Alors que l’Assemblée nationale vient de voter la loi de transition énergétique en première lecture, les écologistes rappellent la nécessité de la mise en place d’une fiscalité écologique, basée sur le principe pollueur-payeur, afin de financer les modes de transports non polluants sans faire contribuer les ménages français.

L’enterrement de la taxe poids lourds, ou écotaxe, a ainsi mis en péril le financement des transports en commun et des modes de transports de marchandises moins polluants comme le fret ferroviaire et fluvial. En tout, c’est plusieurs milliards d’euros qui ont été retirés des caisses de l’Etat pour lutter contre la pollution de l’air, entretenir les infrastructures et financer les projets de transports en commun.

En ce qui concerne les autoroutes, les écologistes entendent mettre fin à la privatisation d’une rente qui prive l’Etat des moyens financiers permettant le financement de la transition écologique et sociale. L’Etat doit remettre la main sur les recettes faramineuses générées par le trafic autoroutier.

Il doit également revoir les concessions pour aller vers une tarification sociale et écologique des autoroutes. Il n’est pas normal de faire payer autant les usagers selon leur niveau de ressources et selon le niveau de pollution qu’ils génèrent. Ainsi, les précaires, comme celles et ceux qui pratiquent le covoiturage ou utilisent des véhicules non polluants devraient bénéficier de tarifs plus avantageux.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux EELV

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