Europe Écologie Les Verts Sarthe est scandalisé par l’expulsion d’Ilias, et dénonce  la manière dont il a été embarqué jeudi matin, à moins d’un mois de son passage devant la Cour Nationale du Droit d’Asile le 7 mai prochain. Nous nous joignons au communiqué publié ce jour par le Réseau Éducation Sans Frontières.

Communiqué de RESF du 18 avril 2014 :
Nous venons d’être informé qu’Ilias est actuellement dans l’avion pour la Russie.

L’émotion, la colère et la mobilisation de tous ses ami-e-s n’auront pas suffi à contraindre le Préfet à revenir sur sa décision d’expulsion.

Notre intervention auprès du Ministre et porte parole du gouvernement comme de Mme la parlementaire n’auront donc pas trouvé d’écho.

L’injustice et l’autoritarisme qui accompagnent ces choix politiques sont inquiétants.

• Ilias avait un comportement exemplaire et était un « modèle » pour tous les jeunes de son quartier, personne ne le conteste. Mme la parlementaire l’a confirmé.

• Ilias avait la possibilité « d’être utile » en occupant un emploi dans un secteur qui ne trouve pas assez de main d’oeuvre. M. le Ministre de l’Agriculture ne l’a pas contesté.
• Ilias devait passer devant la Cour Nationale du Droit d’Asile le 7 mai. M. Le Préfet comme les responsables politiques interpelés ne pourront occulter leurs responsabilités quant à l’avenir d’Ilias au pays du despote tchétchène Khadyrov et de son compère Poutine.

Que faut-il de plus pour obtenir le droit au séjour ?

L’intégration ? Le respect des valeurs de la République ? Comment convaincre les jeunes et au delà les acteurs de la solidarité de la nécessité de s’engager quand les actes politiques trahissent la réthorique du discours ? C’est le visage d’une République abîmée, d’une démocratie mutilée que nous envoie cette expulsion.

Mais cela n’entame en rien, bien au contraire, notre détermination, à défendre ici comme partout les droits fondamentaux et d’affirmer notre solidarité avec les étrangers victimes de cette politique d’Etat qui les place dans une situation insupportable.

Ilias a laissé ses affaires au Mans. Il doit savoir que le mouvement de solidarité les lui gardera en espérant qu’il puisse revenir les chercher. Notre porte est toujours ouverte.