Viticulteur bio et pesticide : un zèle inutile et dangereux

Le viticulteur biologique, Emmanuel Giboulot, est aujourd’hui menacé de condamnation en justice pour ne pas avoir utilisé de pesticide contre la cicadelle (parasite de la vigne) et ce en dépit des mesures préfectorales. Il risque 6 mois de prison et jusqu’à 30.000 euros d’amende.

Europe Écologie Les Verts soutient ce viticulteur ainsi que tous les viticulteurs et agriculteurs biologiques qui refusent l’emploi de produits chimiques pour lutter contre les parasites :  ces produits sont de plus en plus souvent reconnus comme toxiques pour la faune comme pour l’être humain, et leurs utilisateurs au premier chef.

Il n’est pas admissible qu’un préfet envoie devant la justice un viticulteur dont le seul tort est de vouloir préserver l’environnement. Il devrait être au contraire montré en exemple. Europe Écologie Les Verts rappelle que la manière la plus sûre de lutter contre les parasites est de préserver la biodiversité: le respect des équilibres naturels est en effet le moyen le plus fiable de limiter la progression des insectes tels que la cicadelle. Même l’insecticide le moins polluant contre la cicadelle menace les abeilles et la faune auxiliaire dont toutes sortes d’insectes nécessaires à la régulation de la vigne pour éviter… les parasites.

Conformes à nos luttes contre les OGM et pour une agriculture respectueuse de l’environnement, Europe Écologie Les Verts soutient le combat d’Emmanuel Giboulot et appelle à la désobéissance civile pour ne pas utiliser de produits toxiques même si cela est imposé par les préfets.

Grâce à une proposition de loi sénatoriale du groupe écologiste, les pesticides seront interdits en milieu non-agricole à partir de 2020. Troisième consommatrice mondiale de ces substances, l’agriculture française doit aujourd’hui trouver des pistes pour réduire son addiction. C’est ce que propose Europe Écologie Les Verts avec l’agro-écologie.

Le collectif de soutien à Emmanuel Giboulot, dont fait partie Europe Écologie Les Verts Bourgogne, organise un événement le lundi 24 février 2014 à 12h devant le tribunal de Dijon (lien)

Julien Bayou, porte-parole
Sandrine Rousseau, porte-parole

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