Mobilisation des artisans et commerçants : oui, remettons la fiscalité à plat !

Lundi 27 février, plus de 500 artisans et commerçants ont manifesté pour exprimer leur désarroi, leur colère, leur inquiétude. Europe Écologie Les Verts entend le cri lancé par celles et ceux qui sont les premiers employeurs en Sarthe, comme en France.
Le « ras le bol » des taxes diverses auxquelles ils et elles sont soumises. Si le paiement de charges et taxe est nécessaire pour assurer un meilleur partage des ressources, le système français actuel est injuste. La situation des plus petites entreprises, étranglées par le poids de la fiscalité en est un des nombreux symptômes. Il est aberrant qu’une PME ou un artisan doive participer à l’impôt à hauteur de 20 ou 30 %, voire plus, quand les plus grosses entreprises et les multinationales ne contribuent qu’à hauteur de quelques pour cent, voire moins. Rappelons que les grands groupes et multinationales créent moins d’emplois en France que l’artisanat et le commerces (en Sarthe : 38 500 établissements économiques… dont seulement 600 représentent plus de 50 salariés, et 35 000 ont moins de 10 salariés – chiffres INSEE 2011.
Une remise à plat de la fiscalité nécessaire.  Des ajustements au fil de l’eau ne permettront pas de résoudre le problème que rencontre notre tissu économique, mais aussi d’autres acteurs de la société. Nous devons oser remettre à plat le système pour une justice fiscale, dégager des marges de manœuvre en lutant contre les paradis fiscaux et en travaillant à une optimisation de l’utilisation de nos ressources financières.  Les écologistes portent de nombreuses propositions en ce sens, c’est l’objet même de la fiscalité écologique. Le 6 février prochain, Europe Écologie Les Verts Sarthe organise d’ailleurs une soirée-débat sur ce dossier central. En parallèle, une maîtrise des loyers, qui pèsent fortement sur l’équilibre des commerces, et sont parfois aberrants, doit être engagée.
Rendre les centre-villes accueillants et proposer de nouveaux services, limiter les zones commerciales périurbaines. L’attractivité d’un centre-ville ne se résume pas à quelques places de parkings. L’espace public et le patrimoine foncier doivent être mobilisés au service de ses usagers, donner envie d’y passer du temps, en faciliter l’accès. Nous devons également développer de nouveaux services attractifs (livraisons à domicile, services aux commerçant, gestion partagée, …). Mutualiser et dégager des marges de manœuvre. Au-delà des centre-villes, pour les artisans et les petites industries, une réflexion à l’échelle des zones d’activité et des bassins d’emploi doit permettre de développer une économie collaborative, pour diminuer les charges et dégager de nouvelles marges de manœuvre (services administratifs, réutilisation des déchets, économies d’énergie, logistique et transports…).
                   Europe-Écologie / Les Verts Le Mans-agglo, le 29 janvier 2013

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