Dans un article paru samedi 9 novembre dans le Maine-Libre, les maires ruraux dénoncent la politique d’aménagement du territoire telle qu’elle est menée aujourd’hui. Réaction d’Europe Écologie Les Verts Sarthe.

Nous nous félicitons de certaines convergences d’analyse concernant les grands projets d’aménagement destructeurs, que les écologistes combattent depuis de nombreuses années, comme les autoroutes, certaines LGV mal pensées ou l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Nous partageons aussi l’analyse des maires ruraux sur l’absurde multiplication des zones commerciales en périphérie des zones urbanisées, qui ne font bien souvent que déménager l’activité hors des centres.

Cependant la cohérence nous empêche de suivre ces mêmes maires lorsqu’ils dénoncent la restriction faite aux élus en termes d’étalement urbain. La situation est tendue : c’est l’équivalent d’un département qui est bétonné en France tous les 7 ans. Plus encore dans notre région, qui a évolué près de deux fois plus vite que le reste du pays ces 20 dernières années en terme de vitesse d’artificialisation.

Nous ne devons pas nous renvoyer la balle entre villes et campagnes, mais travailler ensemble, dans le cadre des Schémas de cohérence territoriaux (SCOT) pour préserver au maximum nos terres agricoles et espaces naturels. Il ne s’agit pas de freiner le développement, mais de le penser de manière durable. Notamment au regard des enjeux alimentaires du XXIème siècle.

Dans ce contexte, les Plan locaux d’urbanisme intercommunaux ne doivent pas être perçus comme une menace, qui ferait perdre aux élus des petites communes leur pouvoir. Ce sont essentiellement des outils à leur disposition pour sortir des logiques de morcellement des intérêts. D’autres ne s’y sont pas trompés, et ont su s’appuyer sur ces outils pour développer des projets de territoire dynamiques, comme dans le Pays des Mauges (49). Pourquoi les élus sarthois ne sauraient-ils pas faire aussi bien, voire mieux que nos voisins ?

Europe Écologie Les Verts Sarthe, le 10 novembre 2013