Pollution de l’air : rester chez soi ou trouver des solutions ?

Lundi 4 mars 2013, l’association Air Pays de la Loire, organisme chargé de veiller à la qualité de l’air, a lancé à nouveau des alertes suite à un dépassement de seuil de pollution aux particules fines. Pour Europe Écologie Les Verts Sarthe, demander aux gens de rester chez eux n’est pas une solution. Il est important de prévenir ces pics de pollution.

Après des semaines de grisaille, le soleil s’est montré ce lundi matin. Mais attention : l’heure n’est pas à prendre un grand bol d’air et profiter de la douceur hivernale. Non ! Suite à un dépassement de seuil mesuré par Air Pays de la Loire, le préfet nous invite à privilégier les activités calmes, éviter les exercices physiques intenses, ou encore à être vigilants à l’apparition de symptômes « évocateurs » (toux, gênes respiratoires…).

Est-ce vraiment de ce monde-là que nous voulons, un monde où il faut rester confiné chez soi quand on aurait juste envie de profiter du soleil ?

Cette pollution résulte essentiellement de la circulation automobile. Alors que notre gouvernement hésite sur une énième prime à la casse, ne faudrait-il pas plutôt mettre l’accent sur les modes de déplacements alternatifs et collectifs ? Et soutenir l’industrie automobile dans sa conversion écologique, notamment dans l’innovation pour des véhicules moins, voire plus du tout, polluants ?

Europe Écologie Les Verts Sarthe appelle donc le gouvernement à intégrer plus de transversalité dans ses politiques, et à soutenir un développement économique respectueux de la santé et de l’environnement. Les aides publiques doivent servir l’intérêt général dans toutes ses composantes.

La question de la qualité de l’air est essentielle : il s’agit de notre santé. Rappelons simplement quelques éléments du projet européen Aphekom coordonné par l’Institut de veille sanitaire : il a été estimé notamment que, dans 10 villes européennes, le fait d’habiter à proximité du trafic routier pourrait être responsable d’environ 15 % des asthmes de l’enfant. On pourrait retrouver des proportions similaires ou plus élevées de pathologies chroniques respiratoires et cardio-vasculaires fréquentes chez les adultes de 65 ans et plus. Au total, pour ces villes, le coût associé à ces impacts s’élèverait à environ 300 millions d’euros chaque année. Pour plus d’informations : http://www.airpl.org/publications/actualites/aphekom_effets_sanitaires_et_economiques_de_la_pollution_urbaine_en_europe

 Europe Écologie Les Verts Sarthe, le 4 mars 2013

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