Scandale de la viande de cheval : symptôme supplémentaire des maladies de la dérégulation
L’ampleur prise, ces dernières 48 heures, par « l’affaire de la viande de cheval » révèle la fragilité des industries agro-alimentaires européennes, manifestement incapables d’assurer un niveau satisfaisant de traçabilité de leurs produits.
Pour Europe Écologie Les Verts, l’enjeu n’est pas simplement dans la démonstration d’une ou plusieurs fraudes isolées, même si celles-ci devront, le cas échéant, être lourdement sanctionnées. Il s’agit, si l’on veut véritablement éviter que ne se reproduise demain un scandale comparable, de corriger ce qui a rendu possibles de telles dérives.
Il faut en finir avec l’allongement permanent des distances parcourues par les produits alimentaires, qui multiplie les transports, les intermédiaires et les risques de fraude. Au cœur de cette fuite en avant, un modèle agro-industriel qui ne bénéficie ni aux consommateurs ni aux producteurs, mais à une minorité toujours plus étroite de transformateurs et de distributeurs.
Il est urgent de re-réguler le secteur, au niveau national comme au niveau européen. Si différente qu’elle soit de précédents scandales sanitaires en Europe, « l’affaire de la viande de cheval » appelle des réponses courageuses des puissances publiques, qui ne peuvent pas se suffire de traiter les symptômes sans agir, plus profondément, sur les causes. La sécurité alimentaire et la traçabilité des produits sont une priorité de santé publique.
Elise LOWY, porte-parole