Anti-limace dans l’eau potable : ne sous-estimons pas la situation !
L’agence régionale de santé (ARS) a alerté sur la présence de métaldéhyde, un produit anti-limace, en sortie de plusieurs stations de traitements d’eau potable de la région, notamment en Sarthe. Il n’y aurait aucun risque sanitaire… Europe Écologie Les Verts Sarthe tient à rappeler les impacts environnementaux et sanitaires de ces produits.
Le métaldéhyde est un puissant anti-limace… qui tue également les autres animaux qui en ingèrent une certaine quantité, directement et indirectement. Du hérisson au chien, en passant par les oiseaux et rongeurs. Il fait partie de ce cocktail de produits qui accentue chaque jour l’érosion de la biodiversité.
D’un point de vue sanitaire, rappelons que les mesures correctives dans les stations de traitement d’eau potable (renforcement des traitements, mélanges d’eau, arrêt des captages les plus impactés) ne suffisent pas toujours, car la molécule n’est pas totalement filtrée. Nous ingérons donc régulièrement des petites doses de ce poison.
Or, les effets toxicologiques du métaldéhyde sont mal connus. Comme pour les autres pesticides, la procédure d’évaluation préalable à son autorisation de mise sur le marché est insuffisante. On ignore ainsi les effets sur l’organisme de petites doses, ingérées sur une longue période. Il est urgent de remettre ces procédures à plat !
Tel que le conclut le rapport du Sénat sur les effets des pesticides sur la santé paru en octobre dernier, nous en appelons à une réduction massive de l’utilisation de ces produits aux conséquences sanitaires type « bombes à retardement ». Et comme l’a déjà fait l’agence de santé canadienne, il est temps d’adopter des mesures de réduction des risques.
Europe Écologie Les Verts Sarthe, le 7 février 2013
Avis canadien sur la réévaluation du métaldéhyde : http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/pest/_decisions/rvd2008-34/index-fra.php
Merci pour le rappel de ces éléments concernant le métaldéhyde.
Les dangers sur l’homme sont évidents même s’ils sont à ce jour non connus.
Je suis choqué par cette annonce faite à retardement par l’ARS.
J’aimerai continuer à ne pas acheter de l’eau en bouteille.
Est-il envisageable de faire appel à un organisme de surveillance intervenant sur ce type de champ (pollution de notre environnement : rivières, nappes…) ou de mettre en place des lois qui interdisent la vente de tel produit ou l’utilisation de tel process industriels que nous savons pollueur ou pour lequel un doute est présent ? Des contrôles qui seraient systématiques à l’image du contrôle technique pour les véhicules pourraient permettre de garantir un début dans l’engagement de l’effort pour préserver notre environnement ?
Rendez-vous compte (je sais que vous savez!), l’EAU sorti du robinet que nous buvons (qui a été privatisée au passage) peut-on permettre qu’elle soit un danger pour nous, les enfants, les êtres vivants ? Faut-il que des actions militantes se mettent en place ? Quel est le niveau de responsabilité de l’Etat sur cette question ? Comment se fait-il que seulement récemment la population soit informée ? Seule l’activité économique est-elle la priorité de l’Etat en matière de santé publique ?
Voilà donc les types de questionnement que cela m’apporte suite à l’article publié dans le Ouest France.
Je ne suis pas étiqueté. Ce type de situation va au-delà des clivages politiques.
Je vous remercie d’avoir permis la possibilité d’une expression libre sur un sujet de société.
Bien à vous
Loulouensarthe