Goodyear, Renault, Peugeot : l’urgence de l’accompagnement de la diversification industrielle
Solidaire de la détresse des salariés de Goodyear, Europe Ecologie Les Verts rappelle de nouveau l’urgence de l’accompagnement de la reconversion de l’industrie automobile.
L’entreprise Goodyear vient d’annoncer la fermeture du site d’Amiens, qui concerne 1 250 salariés. Un repreneur – le groupe Titan – s’était dit intéressé par la production de pneus agricoles sur ce site, ce qui aurait pu concerner un tiers de l’effectif. Plusieurs propositions ont été présentées et retirées par ce groupe qui a déjà repris les activités agricoles de Goodyear sur d’autres sites dans le monde.
Aux côtés des syndicats, qui ont mené le combat pendant cinq ans et obtenu l’annulation de plusieurs plans sociaux, EELV appelle à la reprise des discussions avec le repreneur de l’activité agricole et rappelle que la question des salariés non concernés par un potentiel repreneur reste entière. Aujourd’hui, il est nécessaire que l’Etat s’engage fortement sur ce dossier pour soutenir les salariés menacés et donner des perspectives.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s’est engagé en ce sens à l’Assemblée nationale hier mercredi 30 janvier, en réponse à la députée écologiste d’Amiens, Barbara Pompili, s’engageant à renouer le dialogue avec les différentes parties. Un plan de départ volontaire associé à un plan de reprise par Titan était sur le point d’être conclu l’été dernier.
Cette situation dramatique – chez Goodyear, Renault, Peugeot… – pour les employés est le résultat de la crise profonde du secteur automobile, qui fait écho au renchérissement des énergies fossiles. L’absence d’anticipation amène à naviguer d’une crise à une autre alors que cette évolution est connue. Elle nécessite un effort important pour donner de nouvelles perspectives aux sites et aux personnels menacés. La création d’un fonds de reconversion de l’industrie automobile devient d’une urgente nécessité pour appuyer des investissements dans des filières d’avenir pour développer de nouvelles productions liées à la transition énergétique, et pour soutenir l’effort de formation et la recherche.
Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole