Sommet de Doha : pour le climat, l’inaction n’est pas une option

Ce 26 novembre s’ouvre à Doha un nouveau sommet international sur le changement climatique. Tout laisse penser, à ce stade, que cette conférence pourrait être un nouvel échec, et qu’aucun accord – ou, pour le moins, aucun accord solide – n’y interviendrait quant à l’avenir du protocole de Kyoto conclu en 1992. Le protocole prend fin le 31 décembre, soit un peu plus d’un mois, et les parties prenantes ne sont toujours pas parvenues à s’accorder sur les suites à lui donner.

Le Sommet de Doha devrait pourtant avancer sur la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto dont la mise en place nécessite des décisions importantes (États participants, modalités d’engagement, période…). De même, la préparation d’un accord juridiquement contraignant, avec des objectifs par pays, à trouver pour 2015 (pour entrée en vigueur en 2020) doit impérativement progresser à Doha.

Les informations ne manquent pourtant pas sur ce que seraient les conséquences et les coûts – environnementaux, mais aussi sociaux et économiques – de l’inaction en matière de dérèglement climatique. Le récent rapport publié par la Banque mondiale est venu, de ce point de vue, s’ajouter aux nombreuses alertes lancées, ces dernières années, par la communauté scientifique, sur les impacts désastreux d’une hausse brutale de la température du globe.

Europe Écologie Les Verts, comme l’ensemble du mouvement écologiste mondial, appelle la communauté internationale à hisser enfin son action à la mesure des enjeux. La gravité des risques est trop grande. L’inaction n’est tout simplement pas une option.

Parmi les questions laissées en suspens, la définition des modalités d’abondement du « Fonds vert », décidé à Cancun en 2010, censé recueillir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 notamment pour aider les pays en développement à financer des mesures d’adaptation, n’est toujours porté par aucune décision concrète.

Plusieurs parlementaires et élus Europe Écologie Les Verts seront présents à Doha. Ils et elles rendront compte, au cours des discussions et à leur retour de la conférence, de leurs points de vue sur le déroulement de la conférence.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

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