PLFSS : aspartame et huile de palme, la santé publique ne doit pas souffrir des divisions politiques

Le 15 novembre 2012, le Sénat a rejeté la partie recettes du premier Projet de loi de financement de la sécurité sociale de la nouvelle majorité gouvernementale. Lors de son examen par le Sénat deux amendements écologistes avaient été discutés et adoptés, concernant la santé environnementale, essentielle pour nos concitoyens ainsi que pour réduire durablement les coûts à la charge de la Sécurité sociale. Estimant que les bons choix d’aujourd’hui sont les économies de demain, les écologistes souhaitent que ces amendements soient de nouveau discutés.

L’un de ces amendements alignait la taxation de l’huile de palme sur celle des autres huiles. L’autre, également porté par la sénatrice écologiste Aline Archimbaud, se proposait d’instituer une taxe additionnelle sur l’aspartame. Ces deux initiatives, poussant les industries à substituer ces produits particulièrement nocifs pour la santé, concourent à limiter l’apparition de troubles liés à l’obésité et le développement des cancers. La substitution de l’huile de palme par d’autres produits moins nocifs permettrait également de limiter les cultures intensives de palmier, notamment en Asie et en Amérique latine, où des milliers d’hectares de forêt disparaissent, les sols sont pollués et les populations sont déplacées.

Les députés Jean-Louis Roumégas (Hérault) et Véronique Massonneau (Vienne), membres de la commission des affaires sociales et Sergio Coronado (français établis en Amérique latine et aux Caraïbes) et la sénatrice Aline Archimbaud (Seine-Saint-Denis) en appellent aux rapporteurs du Sénat et de l’Assemblée nationale, Yves Daudigny et Gérard Bapt, afin que ceux-ci intègrent ces deux propositions dans leur discussion au cours de la Commission mixte paritaire se tenant ce mardi 20 novembre.

En cas d’échec de cette commission, le groupe écologiste de l’Assemblée nationale saisira Madame Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé et Madame Delphine Batho, Ministre de l’écologie, afin de ne pas faire l’impasse sur ces deux propositions essentielles lors du retour en discussion du texte au Parlement. Les député-e-s écologistes re-déposeront les amendements concernés.

Réponses concrètes aux principes de précaution et de santé publique, ces propositions devraient faire l’unanimité. Les lobbies et les atermoiements de certains ne peuvent prendre en otage la santé publique des citoyens et des générations futures.

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