Pour les populations Roms aussi, le changement c’est maintenant!

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Communiqué de presse EeLes Verts du 9 août 2012 

Les démantèlements de campements Roms de ces derniers jours sur le territoire français, dont le dernier ce matin à l’aube dans l’agglomération lilloise, contredisent brutalement une des promesses du Président de la République qui s’était engagé pendant la campagne présidentielle à ne pas expulser de familles Roms sans leur apporter de proposition de relogement.

De nombreuses familles Roms accompagnées par un réseau associatif dense et présent avec eux sur le terrain sont donc aujourd’hui expulsées sans solutions.
Rappelons que les Roms, à l’instar des citoyens bulgares et roumains, sont encore considérés en France comme des citoyens européens de seconde zone, puisque la France est encore un des rares pays à ne leur appliquer qu’un statut transitoire depuis leur intégration à l’Union Européenne en 2009,  qui ne leur permet pas d’entrer dans le droit commun et les empêche, notamment, d’avoir le droit de travailler. La France a d’ailleurs été condamnée à plusieurs reprises par les instances Européennes (Conseil de l’Europe, Parlement européen…) pour sa politique envers les Roms.

EÉLesVerts demande donc au gouvernement Ayrault de stopper immédiatement ces évacuations sans solutions. Concernant les 15000 Roms européens régulièrement et historiquement présents sur notre territoire, nous lui demandons de se mettre en conformité avec les engagements européens de la France en matière de droits de l’homme, en tenant compte des spécificités propres à la communauté Rom, et de mettre un terme à l’exclusion de cette population déjà particulièrement discriminée dans ses pays d’origine (Roumanie, Bulgarie, Slovaquie, Hongrie…) où cette communauté subit racisme, rejet, et violences.

EÉLV demande au gouvernement de soutenir la proposition de loi de notre collègue sénatrice Aline Archimbaud visant à abroger les mesures transitoires aux ressortissants Bulgares et Roumains qui sera déposée en octobre 2012 afin qu’ils soient enfin considérés en France comme des citoyens européens à part entière avec tous les droits afférents, droit au logement, droit de travailler, droit à la mobilité.

Jean-Philippe MAGNEN Porte-Parole, le 10 aout 2012

 

Contact presse:

Marjorie Delmond 01 53 19 53 15

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