En plein débat sur l’abolition de la prostitution, le témoignage de Marion, une jeune femme qui a décidé de se prostituer pour payer ses dettes (article du Maine libre du lundi 2 juillet, lisible ci-dessous), nous rappelle à une triste réalité : la précarité qui touche particulièrement les femmes.

Les femmes occupant des emplois précaires sont 4,25 fois plus nombreuses que les hommes. Seulement une mère de famille monoparentale sur deux, travaille à temps complet. Elles sont les premières victimes du chômage : plus de 30 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté (78,4 % des bénéficiaires du RSA).

« Ces chiffres sont le reflet d’une réalité terrible, qui peut amener ces femmes à investir dans un fourgon et à sillonner les routes, pour faire face à leurs responsabilités de mère. Contraintes de louer leur corps au péril de leur santé et de leur sécurité. C’est indigne d’une société civilisée », déclare Elen Debost, membre de la commission féminisme d’Europe Écologie Les Verts.

« Faire reculer la précarité des femmes doit être une priorité, mais la prostitution est avant tout liée au regard porté sur la Femme, qui doit évoluer vers plus de respect. L’éducation à une sexualité non sexiste fondée sur le respect mutuel et l’égalité femmes/hommes tient donc un rôle majeur dans ce domaine », affirme Michel Meunier, militant Europe Écologie Les Verts.

Europe Écologie Les Verts souligne qu’aucun être humain ne devrait être obligé de se prostituer, ni sous la pression d’un proxénète, ni par contrainte financière, ni parce qu’il ou elle est sans-papiers. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a affirmé en 2007 : « la prostitution est incompatible avec les Droits de l’Homme quand elle est contrainte ».

Europe Écologie Les Verts / Le Mans-agglo, le 4 juillet 2012

Article du Maine-Libre