Pêche en eaux profondes

Vers une interdiction de la pêche en eaux profondes : une première victoire
La Commission européenne a adopté le jeudi 19 juillet une proposition de règlement visant à l’interdiction d’ici deux ans du chalutage profond et de la pêche aux filets maillants de fond. C’est une victoire à confirmer pour la protection des océans. Le bon sens écologique a pris le dessus sur l’aberration écologique et économique que constitue l’une des pratiques de pêche les plus destructrices, non soutenable.
Ce texte a été fortement combattu par le Ministre français de la pêche Frédéric Cuvillier au nom des intérêts particuliers de trois groupes industriels, dont le principal est Intermarché. Son adoption est une avancée décisive. Il est rassurant de constater que la Commissaire à la pêche, Mme Maria Damanaki, ne s’est pas laissée influencée par les demandes du Ministre Cuvillier qui avait jugé le 16 juillet dans un communiqué du Ministère de l’Ecologie que cette mesure « ne serait pas acceptable » et avait insisté sur « l’importance de la pêche profonde pour l’économie de plusieurs ports et armements français ». Contrairement à ce qu’il dit, loin de protéger les écosystèmes marins vulnérables, « les mesures de gestion d’une pêche profonde durable » proposées vont détruire à terme l’emploi sur le littoral en ne permettant pas le renouvellement des ressources halieutiques.
Europe Écologie Les Verts souligne que la pêche profonde répond à une logique d’extraction des ressources jusqu’à leur épuisement qui est l’antithèse d’une vie soutenable. La poursuite des activités de pêche en profondeur au-delà de 200 mètres, l’une des zones les plus riches en termes de biodiversité, porterait en elle l’assurance de la mort des écosystèmes marins, l’extinction d’espèces et la transformation des océans en désert.
Europe Écologie Les Verts se félicite de ce premier pas avec l’adoption de ce texte. Europe ÉcologieLes Verts réaffirme son engagement pour la défense d’une pêche artisanale et durable contre les flottes industrielles prédatrices, une préservation active de la biodiversité et le respect du renouvellement naturel des réserves halieutiques.

Elise LOWY, Porte-Parole 24 juillet 2012


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