Nos candidat-e-s se positionnent sur la situation en Palestine
Pour ces élections législatives, l’Association France Palestine Solidarité a interrogé les candidats sur leurs positionnements vis-à-vis de différents aspects de la problématique Israël/Palestine. Voici la réponse des écologistes.
Madame, Monsieur,
Nous sommes heureux de l’occasion qui nous est donnée de mettre en avant nos engagements concernant la problématique de la dette publique.
Nous nous sommes efforcés de répondre au mieux à votre courrier, et espérons que les différents éléments exposés ci-dessous nourriront votre conviction quant à l’intérêt de voir un groupe de députés écologistes siéger à l’Assemblée Nationale d’ici quelques semaines. Vous imaginez bien cependant, que compte tenu de la quantité de questionnaires reçus, il nous est difficile de vous répondre plus dans le détail.
Si toutefois certains éléments ne vous semblaient pas assez développés, ou si vous aviez d’autres questions à nous poser, sachez que le vendredi 8 juin, nous donnons rendez-vous aux habitants de la Sarthe de 18h à 21h, à la Maison de l’Écologie, 81 rue Nationale. Un temps au cours duquel nous souhaitons permettre à chacune et chacun d’échanger librement avec nous !
La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire que vous appelez de vos vœux ne peut qu’emporter notre soutien. En effet, le politique de la France envers Israël doit être clarifiée et mise en lumière. Mais sans attendre, la France doit œuvrer pour faire respecter le droit et rien que le droit. Nous devons avoir une politique cohérente, nos déclarations doivent être suivies d’effets. Le règlement du conflit est une priorité que nous devons porter en Europe et aux Nations Unies. La France est l’amie des peuples israéliens et palestiniens. Elle peut ainsi aider à redonner une perspective politique de sortie du conflit et montrer que la région n’est pas une zone de non-droit. L’Union européenne peut jouer un grand rôle pour entraîner l’ensemble de la communauté internationale, par exemple en faveur des réfugiés, appeler au respect du droit, aider à restaurer la confiance et offrir les garanties nécessaires à la réussite d’un plan de paix. Nous devons aussi rappeler à Israël ses engagements et en tirer les conséquences. Citons pour exemple les dispositions de l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne. C’est dans l’intérêt même d’Israël. L’idée qu’Israël bénéficierait d’une sorte d’impunité, le « deux poids, deux mesures », nourrit les sentiments anti-israéliens.
Le question de la traçabilité des produits des colonies entrant en France pose plus globalement la légitimité de sa finalité : le boycott de ses produits. Quel est le sens de la campagne de boycott et quels en sont les fondements juridiques? Elle ne s’attaque pas, comme certains le font croire, ni à Israël, ni à la société israélienne, ni aux individus. C’est la réponse de la société civile qui souhaite que la violation du droit international soit condamnée par les voies diplomatiques, les voies politiques mais également les voies économiques. C’est pourquoi nous, écologistes, avons appuyé le boycott des entreprises israéliennes ou étrangères, et en l’occurrence françaises, qui travaillent dans les colonies et pour les colonies, et exportent les produits fabriqués dans des territoires illégalement acquis. L’accord d’association France-Israël est un cas concret qui constitue un levier légal pour rappeler Israël à ses obligations et l’Union Européenne à ses devoirs. Mais dans la pratique, ce texte n’est pas respecté. Le parlement européen et le groupe Vert dans la mandature antérieure s’est prononcé pour un gel de l’accord d’association tant qu’Israël ne respecte pas les engagements pris. En tant que députés, nous nous engageons à interpeller la Commission européenne pour ouvrir des procédures à l’encontre des Etats Membres pour non-application des dispositions de l’accord d’association en matière de droits de douane. Nous ferons des propositions et demanderons au Gouvernement français pour renforcer les contrôles douaniers puisqu’ils s’exercent au niveau national sur les produits provenant d’Israël.
Enfin, depuis trop longtemps, les Palestiniens attendent un État et leur revendication nationale doit être satisfaite tout comme la sécurité de l’État d‘Israël doit être garantie. La résolution 242 du conseil de Sécurité des Nations Unies de novembre 1967 et bien d’autres avant et après engagent la communauté internationale à la reconnaissance d’un État Palestinien dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Nous nous engagerons pour l’application de ce droit et interpellerons le Gouvernement en ce sens. Sa non-application est une plaie ouverte pour la paix du monde et une très grande injustice vis à vis des palestiniens.
Amitiés écologistes,
Catherine GOUHIER, candidate sur la 1ère circonscription, et son remplaçant, Eric LUCAS
Rémy BATIOT, candidat sur la 2ème circonscription, et sa remplaçante, Florence PAIN
Isabelle SÉVÈRE, candidate sur la 4ème circonscription, et son remplaçant, Loïc TRIDEAU
Elen DEBOST, candidate sur la 5ème circonscription, et son remplaçant, Jean-Pierre AUBERT