« Non à l’obligation d’adhérer à un ordre pour les professionnels paramédicaux ! »

La CFDT Santé Sociaux de la Sarthe a interpellé les candidat-e-s aux élections législatives sur l’obligation d’adhérer à un ordre pour les professionnels paramédicaux salariés. Voici la réponse de nos candidat-e-s au syndicat.

Madame, Monsieur,

Vous nous interpellez sur la question de l’obligation d’adhérer à un ordre pour les professionnels paramédicaux salariés et nous vous en remercions à deux titres : l’information et sa sensibilisation que vous opérez sur ce sujet trop peu connu et l’occasion que vous nous donnez de nous exprimer.

Nous nous sommes efforcés de répondre au mieux à votre courrier, et espérons que les différents éléments exposés ci-dessous nourriront votre conviction quant à l’intérêt de voir un groupe de députés écologistes siéger à l’Assemblée Nationale d’ici quelques semaines. Vous imaginez bien cependant, que compte tenu de la quantité de questionnaires reçus, il nous est difficile de vous répondre plus dans le détail.

Si certains éléments ne vous semblaient pas assez développés, ou si vous aviez d’autres questions à nous poser, sachez que le vendredi 8 juin, nous donnons rendez-vous aux habitants de la Sarthe de 18h à 21h, à la Maison de l’Écologie, 81 rue Nationale. Un temps au cours duquel nous souhaitons permettre à chacune et chacun d’échanger librement avec nous !

Avant de répondre plus particulièrement à votre question, sachez que nous regrettons tout comme vous que les questions de santé soient si peu évoquées en cette période de campagnes électorales. Oui, elles devraient être au cœur de nos débats ! C’est pourquoi d’ailleurs nous avons invité dès l’automne Serge Guérin, pour nous présenter les propositions écologistes sur les questions de santé dépendance. Et nous comptons bien organiser d’autres soirées de ce type ! Vous trouvez ci-dessous un bref aperçu de ce que nous proposons en matière de santé.

En ce qui concerne plus particulièrement l’obligation d’adhérer à un ordre pour les professionnels paramédicaux salariés, notre position est claire : les écologistes sont et ont toujours été opposés à l’existence des ordres. La transparence et le débat démocratique doivent s’exercer sans passe-droit pécuniaire, dans la diversité d’expression des acteurs concernés. Il y a certainement des améliorations à apporter au fonctionnement et à la composition du haut Conseil des professions médicales. Mais la solution ne réside en aucun cas dans l’obligation à adhérer à un ordre.

Les demandes que vous portez convergent naturellement avec nos convictions. Si nous sommes, élu-e-s le 17 juin, nous serons donc engagés à vos côtés pour l’exonération des obligations d’adhésion et de cotisation ordinales pour exercer !

Amitiés écologistes,

Catherine GOUHIER, candidate sur la 1ère  circonscription, et son remplaçant, Eric LUCAS

Rémy BATIOT, candidat sur la 2ème circonscription, et sa remplaçante, Florence PAIN

Isabelle SÉVÈRE, candidate sur la 4ème circonscription, et son remplaçant, Loïc TRIDEAU

Elen DEBOST, candidate sur la 5ème circonscription, et son remplaçant, Jean-Pierre AUBERT

Les propositions Europe Écologie – Les Verts en matière de Santé

La crise sanitaire est pour nous la 4ème crise écologique. Les principales causes de mortalité et de souffrance modernes sont dues à des maladies corrélées aux modes de vie et à l’environnement : cancers, maladies cardiovasculaires, asthme, diabète, obésité, allergies, auxquels il faut ajouter la baisse de fertilité, la souffrance au travail… Cette crise s’amplifie et frappe surtout les plus précaires. Plutôt que d’exclure ceux qui n’ont pas les moyens de se soigner, nous voulons garantir l’accès aux soins pour tous et sur tout le territoire. Plutôt que de dépenser toujours plus pour des médicaments, la priorité doit être la prévention et pour y parvenir, il nous semble essentiel de mettre un terme à la République des lobbies.

En matière de santé, nous avons donc trois priorités :

  1. La lutte contre le renchérissement de l’accès à la santé et les franchises médicales. Nous voulons la garantie de l’accès universel à la santé. Nul ne doit renoncer à se soigner ou à faire soigner ses enfants faute de moyens.
  2.  La lutte contre les maladies chroniques et de civilisation, principalement corrélées aux modes de vie et à l’environnement.
  3. Le renforcement de la transparence et le combat contre les conflits d’intérêts. Il est grand temps de tirer les conséquences des scandales sanitaires, amiante, Mediator et autres qui ont touché notre pays.

 Bien entendu, les professionnels du secteur sont des acteurs essentiels pour parvenir à améliorer notre politique de santé. Ils doivent être au cœur des instances de concertation engageant les réformes. Ils doivent aussi pouvoir accéder à une carte de formations renouvelée et prenant en compte ces enjeux. Elle doit leur permettre d’améliorer leurs pratiques et connaissances tout au long de leur parcours. Par exemple, une aide soignante s’occupant de soins aux personnes âgées à domicile devrait être formée à la prise en charge de malades d’Alzheimer.

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