Troisième Congrès des Verts mondiaux
Du 29 mars au 1er avril 2012, se tenait au centre aéré de la BCEAO, au nord de Dakar (capitale du Sénégal), le troisième Congrès des Global Greens, ou Verts mondiaux. Il s’agit de la fédération mondiale regroupant l’ensemble des fédérations régionales des partis écologistes à travers le Globe. D’où « Global Greens », l’internationale de l’écologie politique. Le Congrès des Global Greens est le lieu où se décident les textes fondamentaux et les orientations stratégiques pour l’ensemble du mouvement vert à travers la planète. Le premier Congrès a eu lieu en 2001 à Canberra en Australie et en 2008 à Sao Paulo au Brésil. Et pour la première fois, il se déroulait en Afrique.
L’enjeu principal du Congrès était le renforcement de la présence politique des “Global Greens” et l’affrontement des principaux thèmes d’actualité, tels que la paix et la démocratie en Afrique, le changement climatique et l’utilisation de l’énergie, ou encore la protection de la biodiversité et un Global Green New Deal.
Ainsi le choix de Dakar s’est montré particulièrement symbolique à deux égards : tout d’abord, le choix de l’Afrique. Ce continent martyrisé par l’histoire coloniale est aujourd’hui la cible privilégiée des multinationales pour l’accaparement des terres, des minerais, notamment des fameuses terres rares nécessaires à la fabrication des téléphones portables dernière génération, des ressources naturelles, etc. Organiser en Afrique le troisième congrès des Verts mondiaux avait donc du sens.
Ensuite au Sénégal, alors que s’est déroulé le second tour de l’élection présidentielle le dimanche 25 mars. Abdoulaye Wade, qui était au pouvoir depuis 2000 et âgé de 85 ans, se représentait pour la troisième fois, ce contrairement à l’esprit de la constitution qu’il avait changé à cet effet. Il a perdu largement devant son adversaire Macky Sall et a tout de suite reconnu sa défaite, laissant l’alternance se dérouler dans le calme et la sérénité démocratique. Tandis qu’à la frontière Est, le Mali subissait malheureusement un coup d’Etat, le Sénégal renforçait donc son système démocratique. Et cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard, nous apprenions la nomination d’Haïdar El Ali, écologiste sénégalais historique et président de la Fédération des partis verts et écologistes d’Afrique de l’Ouest, comme ministre de l’environnement du nouveau président sénégalais.
Le congrès des Verts mondiaux de Dakar restera donc dans les annales comme historique eu égard au contexte politique. Au sein du Congrès à proprement parlé, de multiples rencontres entre écologistes de tous les continents, des résolutions communes et des débats très riches ont permis un renforcement de la structure des Global Greens, avec l’adoption des deux principales résolutions : une sur le renforcement de la structure des verts mondiaux et une sur le changement climatique et l’énergie :
http://www.globalgreens.org/sites/default/files/2012_03_19_GG_Future_resolution.pdf
La délégation française a pu y porter une résolution sur les migrations qui a été adoptée à l’unanimité le dimanche matin, téléchargeable ici :
http://www.dakar2012.org/proposals/towards-another-immigration-policy-freedom-movement
Toutes les informations relatives au Global Greens de Dakar, les photos et les principaux textes adoptés sont consultables ici :
http://www.dakar2012.org/proposals/towards-another-immigration-policy-freedom-movement
Plus que jamais, l’internationale verte est en marche sur les cinq continents, et partout sur la planète, le constat de l’aggravation de la crise écologique continue de pousser des citoyennes et citoyens à s’engager dans le champ de l’écologie politique. L’espoir reste donc de mise.