Ne pas oublier : Éva et la santé

Le 19 février 2012, le Maine-Libre publiait un article intéressant sur la désertification médicale en milieu rural. En dessous du reportage, une rubrique intitulée « ils l’ont dit » donnait la parole à plusieurs candidats et candidates à l’élection présidentielle pour résumer en quelques lignes leurs propositions en matière de santé.

D’Eva JOLY aucune trace !!!! Or la candidate écologiste tient un discours original qui analyse et dénonce les causes de la crise sanitaire actuelle :

Les cas de cancer ou de diabète se multiplient, les couples ont de plus en plus de mal à avoir des enfants, mais nous continuons à fermer les yeux. Cette crise sanitaire, je la combattrai avec autant de force que la crise énergétique”, déclare la candidate à la présidentielle d’Europe Écologie Les Verts.

Ne soyons pas naïfs : sortir des pesticides sur une génération, lutter contre la malbouffe ou faire baisser le prix des médicaments nécessite de mettre un terme à la République des lobbies. Entre protéger les Français et protéger les bénéfices de l’industrie du médicament, du sucre ou des pesticides, j’ai fait mon choix !” martèle la candidate. “Pour boucher le trou de la sécurité sociale, le gouvernement exclut les plus précaires de la solidarité nationale : moi, je préfère que l’on taxe les industriels responsables”.

Le groupe Le Mans-agglo d’Europe-Écologie-Les Verts a donc envoyé au Maine-Libre quelques extraits (choisis par Catherine Gouhier, lire ci-dessous) du programme d’Éva Joly en matière de santé, et quelques mesures essentielles proposées par la candidate écologiste. Certaines d’entre elles entraient particulièrement  en résonnance avec la thématique  de l’article du Maine-Libre. Un court écho en a d’ailleurs été publié deux jours plus tard (voir photo coupure de presse : Maine-Libre 21 février 2012).

Consacrer  1%  du budget Santé  à la Prévention.

Assurer à tous et toutes l’accès aux soins : augmenter le niveau de prise en charge des soins par l’assurance maladie, supprimer les franchises.

Assurer la couverture du territoire par les soins de premier recours. Définir une véritable “mission de service public” de la médecine générale afin de coordonner les soins. Établir avec la profession les nouvelles missions : suivi et synthèse du dossier médical ainsi que des avis spécialisés, coordination avec les intervenants sanitaires et sociaux, participation à des actions de prévention et d’éducation. Expérimenter un nouveau mode d’exercice et la rémunération à la fonction, en commençant par les territoires déficitaires. Créer des Maisons de Santé (ou pôles de santé) et de l’autonomie qui comprendront également les autres professionnels de santé et un poste spécialisé en éducation pour la santé et santé environnementale. Déléguer certains actes et certaines responsabilités aux sages-femmes et aux infirmières.

Soutenir et moderniser l’hôpital public, faire cesser la concurrence déloyale avec les cliniques privées. Maintenir le personnel soignant en nombre suffisant, rompre avec la notion d’“hôpital entreprise”, qui n’a pas de sens et mener un bilan approfondi de la T2A.

Sortir de l’impérialisme de l’industrie du médicament. Promouvoir les médicaments génériques. Assurer aux médecines non conventionnelles l’application des mêmes règles que celles de la médecine officielle, ce qui implique leur appliquer les mêmes exigences.

Abroger la loi du 5 juillet 2011 instaurant des soins sans consentement à domicile, assimilant psychiatrie et répression, et développer la prévention non stigmatisante, les alternatives à l’hospitalisation et la politique de secteur.

Europe-Écologie Les Verts  « Le Mans-agglo », Catherine GOUHIER, porte-parole, le 19 février 2012

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