Au début de la semaine dernière, les changements d’horaires SNCF poussaient de nombreux usagers à reprendre leur véhicule pour emmener leurs adolescents au lycée ou pour se rendre sur leur lieu de travail. Le poids du transport dans le budget de ces familles est multiplié par 2 ou 3.

Quelques jours après, c’est la multiplication par 3 des tarifs du fret ferroviaire qui incite les carrières de Voutré à annoncer qu’elles comptent remettre sur les routes 22 000 camions par an. Ce choix aggravera le trafic routier sur les nombreuses communes concernées, comme Rouessé-Vassé ou Domfront-en-Champagne traversée par plus de 200 nouveaux camions, en plus des 1 500 véhicules/jour déjà existants.

Les conséquences négatives sont graves et multiples.

Sur la qualité de vie immédiate des habitants, d’abord.

Sur le coût d’entretien des routes départementales, à la charge du Conseil Général, ensuite.

Et au-delà ? L’impact du réchauffement climatique est réel et se fait sentir sur notre territoire, on le constate aujourd’hui (sècheresse, multiplication des accidents climatiques). La Sarthe est département sinistré. L’État vient de débloquer 242 millions d’euros pour aider les agriculteurs français à faire face à la sècheresse. C’est donc l’État, c’est-à-dire les citoyens, qui financent les dégâts générés sur le climat par les modes de transport et les industries.

Et pourtant, les mesures prises augmenteront directement les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, donc participeront à accroitre les effets du changement climatique.

Europe Écologie Les Verts demande une estimation de l’impact économique et écologique de cette augmentation de la circulation de voitures et camions sur l’ensemble du territoire. Puis il faudra se résoudre à facturer le transport routier selon la réalité de ses coûts.
Europe Écologie Les Verts de la Sarthe