François Hollande revient sur un de ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique

le tournant écologique que devait prendre 2015 commence mal.

L’engagement présidentiel a été fait à l’occasion de la conférence environnementale. Pour limiter l’usage du charbon, énergie très émettrice de gaz à effets de serre, le Président avait annoncé que la France supprimait tous les crédits exports à destination des pays en voie de développement dès lors qu’il y avait utilisation de charbon. Cette annonce était un annonce importante. Elle complétait celle de la participation de la France au fonds vert pour le climat à hauteur de 1 milliards d’euros. Les deux combinés, permettaient d’encourager une véritable politique de transition énergétique dans les pays en voie de développement en leur donnant les moyens d’investir dans des énergies propres. Cette transition ne peut cependant se mettre véritablement en place qu’à la condition qu’il y ait les deux aspects : suppression des crédits et soutien financier. La suppression du premier met en danger le processus dans son ensemble et surtout révèle un manque de volonté de la France de s’engager de manière courageuse dans le voie du règlement de la question climatique.
C’est d’autant plus dommageable que la COP 21 de Paris est une conférence clé. Les signaux négatifs envoyés par le Président français ont ainsi une résonance plus large.
Julien Bayou déclare que “Le manque de courage politique français peut provoquer un effet papillon, un effet en chaîne tout à fait dommageable à la limitation du dérèglement climatique. Comment convaincre les autres pays quand nous-mêmes nous ne sommes pas exemplaires ?“
Sandrine Rousseau quant à elle précise que “les solutions politiques à la limitation du dérèglement climatique sont forcément difficiles à prendre et à tenir et c’est justement pour cette raison qu’il ne faut rien céder. La Parole dite doit être tenue, c’est une question de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires“.
Alors que le Président a plusieurs fois dit l’importance qu’il accordait à la COP21 et à ce qu’elle aboutisse à un accord d’ampleur, cette position est aujourd’hui incompréhensible.
EELV demande à ce que l’on revienne à la mesure de bon sens annoncée lors de la conférence environnementale.
Sandrine Rousseau, Julien Bayou porte-parole nationaux

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