Intervention de François Hollande : un effort de pédagogie mais pas de changement de cap

Deux ans après son élection, le Président de la République a souhaité faire un travail d’explication de son action auprès des Françaises et des Français. A cette occasion, François Hollande a confirmé l’orientation économique et sociale de son action qui, pour les écologistes, n’est en aucun cas une réponse aux crises économiques, sociales et environnementales qui touchent la France et l’Europe.

Ainsi,François Hollande s’est contenté d’une forme de cours d’économie classique, explicitant les vieilles recettes, réutilisant à l’infini les leviers déjà utilisés par ses prédécesseurs, pour justifier la nécessité de sa politique de l’offre et de baisse du coût du travail, sans jamais présenter une vision sur l’avenir de la France, sans parler ni d’Europe ni d’écologie. Deux sujets pourtant fondamentaux pour qui veut dessiner un avenir à notre pays.

Pour nous les écologistes, la création d’emplois ne pourra être que la conséquence d’une transition énergétique ambitieuse, véritable levier pour la réindustrialisation et la compétitivité de l’Europe ainsi que pour l’amélioration de la qualité de vie de tous et toutes.

Nous soutenons également une réforme territoriale d’ampleur permettant plus d’efficacité dans les politiques menées, plus d’ambition dans la transition écologique des territoires, plus d’égalité entre territoires et plus d’autonomie dans la décision. Et pour que cette réforme soit pleinement comprise par les habitants, les écologistes jugent opportun de reporter les élections, pour qu’ils puissent réellement se prononcer en connaissance de cause vis à vis des futurs élus locaux et de leurs projets.

Ecologistes, nous soutenons le renforcement des régions et des intercommunalités, sommes pour la construction d’une Europe des régions qui ne se noie pas dans une forme de mille-feuilles territorial. La disparition programmée des département est donc une bonne chose.

Un peu plus de vision, un véritable projet de société et la déclinaison des moyens pour l’atteindre, telle est notre demande adressée au Président de la république.

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale
Sandrine Rousseau, porte-parole nationale

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