Projet de poulailler industriel au Breil-sur-Mérize

Des habitants du Breil ont appelé Europe Écologie Les Verts pour les aider à lutter contre un projet de poulailler industriel. Rémy BATIOT et Florence PAIN, le candidat vert et sa suppléante sur la 2ème circonscription, sont allés travailler avec ce collectif, et, avec l’aide de SNE (Sarthe Nature Environnement) ont organisé un débat public qui n’avait pas eu lieu jusqu’à maintenant. Le soir du mercredi 6 juin à Bouloire, 60 personnes sont venues s’informer, et débattre.

Rémy Batiot a présenté le collectif, puis les représentants du collectif ont décliné une longue liste de points qui inquiètent fortement les riverains de ce projet (2 bâtiments de 10m de haut, et 120 m de long pour 201 600 poules pondeuses, le long du site de Pescheray) :
Le bruit des ventilateurs, l’approvisionnement en eau qui ne serait pas suffisant, les odeurs, les risques d’incendie dûs au stockage des fientes, les traitements au trifluméron pour lutter contre les mouches, 2 à 3 camions par jour sur une petite route de campagne où on ne peut pas se croiser et déjà utilisée pour le transport scolaire…

Ce projet prévoit la création de 2 emplois : si l’on fait la comparaison, pour un même nombre total de poules avec des élevages de poulets de Loué, ce projet représenterait 30 emplois.

De telles concentrations de volailles représentent un risque sanitaire non négligeable : si le virus H1N1 ou autre s’insinuait dans cet élevage, les volailles seraient éliminées, mais qu’arrivera-t-il au Zoo de Pescheray ?

L’imagination des industriels de l’agro-alimentaire n’a pas de limite, mais nous, nous nous devons de leur en imposer. Europe Écologie Les Verts soutient  le collectif contre ce projet de poulailler industriel, et tous, nous sommes d’accord pour dire que ce genre de projet ne doit pas exister, ni au Breil, ni en Sarthe, ni nulle part ailleurs.
Nous devons combattre ce genre de projet industriel qui n’a plus rien à voir avec l’agriculture. La FNSEA et tous leurs lobbys sont très puissants. Et pour ça, même si nous nous réjouissons d’avoir  un nouveau président de la République, nous devons en plus avoir une très large majorité de gauche à l’Assemblée Nationale, avec des écologistes convaincus !

 Rémy BATIOT, Candidat vert aux élections législatives 72-02, le 7 juin 2012

Le Breil-sur-Mérize : un projet de poulailler industriel controversé

Les candidats Verts aux prochaines législatives portent la contestation. Ils ont organisé mercredi une réunion publique à Bouloire.

Publié le 8/06/2012 à 14:30 par christophebelhomme

 

Rémy Batiot (à droite) et Florence Pain (au milieu) les candidats Verts sur la deuxième circonscription de la Sarthe sont opposés au projet. Ils ont organisé une réunion publique à ce sujet. Rémy Batiot (à droite) et Florence Pain (au milieu) les candidats Verts sur la deuxième circonscription de la Sarthe sont opposés au projet. Ils ont organisé une réunion publique à ce sujet.

Le projet d’installation d’un poulailler industriel au Breil-sur-Mérize est loin de faire l’unanimité parmi les habitants de la commune. Les riverains, premiers concernés, sont en passe de se constituer en association et ont reçu le soutien d’Europe Écologie Les Verts. Rémy Batiot et Florence Pain, les candidats et suppléants écologistes sur la 2ème circonscription de la Sarthe, sont allés travailler avec ce collectif, et, avec l’aide de SNE (Sarthe Nature Environnement) ont organisé un débat public qui n’avait pas eu lieu jusqu’à maintenant. Mercredi dernier à Bouloire, 60 personnes étaient présentes pour s’informer et débattre.
Rémy Batiot a d’abord présenté le collectif, puis ses représentants ont décliné une longue liste de points qui inquiètent fortement les riverains. À proximité même du zoo de Pescheray, les deux bâtiments auront 10 mètres de haut, 120 mètres de long et accueilleront 201 600 poules pondeuses. Toujours selon les Verts, ils présenteraient de multiples nuisances : « Le bruit des ventilateurs, l’approvisionnement en eau qui ne serait pas suffisant, les odeurs, les risques d’incendie consécutifs au stockage des fientes, les traitements au trifluméron pour lutter contre les mouches, 2 à 3 camions par jour sur une petite route de campagne où on ne peut pas se croiser et qui est déjà utilisée pour le transport scolaire… » explique Rémy Batiot.
Une charge 
Ce projet prévoit la création de deux emplois ce qui ne manque pas d’interroger les écologistes qui ne croient pas à cette réalité économique : « si l’on fait la comparaison, en nombre de poules avec un élevage de poulets de Loué, ce projet représenterait 30 emplois. Au delà, de telles concentrations de volailles représentent un risque sanitaire non négligeable : si le virus H1N1 ou autre s’insinuait dans cet élevage, les volailles seraient éliminées, mais qu’arrivera-t-il alors au Zoo de Pescheray ? » affirme encore Rémy Batiot. Mercredi à Bouloire, ce dernier s’est offert une charge contre les industriels du canton.
« L’imagination des industriels de l’agroalimentaire n’a pas de limite, mais nous, nous devons de leur en imposer.  Nous sommes d’accord pour dire que ce genre de projet ne doit pas exister, ni au Breil, ni en Sarthe, ni nulle part ailleurs. Nous devons combattre ce genre de projet industriel qui n’a plus rien à voir avec l’agriculture. La FNSEA et tous leurs lobbys sont très puissants. Et pour ça, même si nous nous réjouissons d’avoir un nouveau président de la République, nous devons en plus avoir une très large majorité de gauche à l’Assemblée Nationale, avec des écologistes convaincus ! » 
Emploi
De son côté, Sarthe Nature Environnement rappelle que l’installation va permettre « un dumping sanitaire, alimentaire et environnemental au détriment des productions de qualité sarthoises » en tirant les prix vers le bas et selon elle l’image de marque de la Sarthe en sera durablement affectée : « Le projet prévoit également de vendre ses déchets à des sociétés de négoce. Ceci leur permet d’échapper à la nécessité de plans d’épandage : le passage de déchet à produit met fin à la traçabilité assurée par la réglementation. Conséquences : outre la concurrence déloyale vis-à-vis de ceux qui ne contournent pas la règle, il n’y a aucune garantie que les « acquéreurs » ne vont pas surfertiliser des terres déjà inscrites dans des plans d’épandage ».
Pour l’instant, l’installation qui est portée par le volailler Sarthois LDC et ses filiales (Huttepain, Bouix, Jeusselin) a reçu un accueil favorable du conseil municipal du Breil notamment parce qu’il répond à une problématique d’emploi sur le secteur : “je refuse de rentrer dans la polémique. Le permis de construire est en cours d’instruction et j’attends le résultat de l’enquête publique” déclare le maire Jean-Paul Hubert. C’est le préfet de la Sarthe qui sera appelé à trancher, sans doute dans le courant de l’été.

 

 

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