Historique du dossier vidéosurveillance

Depuis 2009 la municipalité du Mans travaille sur la question de la sécurité en centre ville. C’est dans ce cadre que la piste de la vidéosurveillance a été mise en avant. Un petit historique du dossier que les écologistes suivent de très près.

L’émergence du sujet en 2009 :

La question de la vidéo surveillance a commencé à être très présente aux Mans en octobre 2009 suite à la multiplication de problèmes dans le centre ville. A cette occasion, l’adjoint en charge de la « tranquillité publique » (PS), affiche son ouverture à l’idée d’installer de la vidéo-surveillance.

L’opposition fait pression en ce sens en réclamant la vidéo-surveillance et l’instauration d’une  police municipale.

Les premières prises de position des partis politiques et du Maire  

Une ligne de fracture se dessine au sein de la majorité où le PG, le PC et les Verts se positionnent clairement contre la vidéo-surveillance. Du fait de cette opposition, lors du conseil municipal d’octobre 2009, le maire essaye de repousser la question à la fin novembre pour une décision en début d’année 2010.

Le préfet et la droite continuent de faire pression et la question est abordée en conseil en novembre 2009. L’adjoint PS à la « tranquillité publique » propose 16 mesures pour améliorer la « tranquillité publique » (unanimement bien accueillies par la majorité et l’opposition), mais annonce aussi une consultation des habitants du centre ville sur la vidéo-surveillance et une décision définitive en janvier 2010. Immédiatement les 3 groupes d’élus de ma majorité hors PS s’y opposent.

En janvier 2010, le maire repousse encore le débat, au motif que la consultation n’est pas terminée. On peut sans doute penser que le maire se donne, de cette façon, le temps de briser cette opposition qui perdure au sein de sa majorité municipale. En effet, le maire pourrait passer en force mais ce serait contre l’ensemble de ses partenaires de gauche au conseil municipal et en s’alliant à la droite sur cette question, ce qui serait politiquement assez difficile pour lui à l’approche des régionales.

Europe Écologie Les Verts envisage un temps d’organiser un débat public sur la vidéo-surveillance dans le cadre de la campagne des régionales de  2010 puis le reporte, car le thème n’est pas du ressort  du Conseil Régional.

Suit une longue période d’accalmie jusqu’en juillet 2010, où les résultats de la pseudo-enquête sont donnés (écrasant plébiscite pour la vidéo-surveillance), ce qui amène  l’adjoint au maire à la tranquillité publique à proposer en conseil le 8 juillet 2010 le lancement d’une étude sur la vidéo surveillance (coût : 20 000 €). Le maire obtient l’accord des différents groupes de sa majorité (y compris Europe Écologie Les Verts) pour lancer cette étude en leur promettant qu’elle n’engagera en rien leur vote à venir. Europe Écologie Les Verts y voit une façon honorable pour le maire de repousser le débat et d’éviter ainsi l’opposition frontale avec les 3 groupes de sa majorité (hors PS) en faisant passer la vidéo-surveillance sur un vote PS + Droite.

Les résultats de l’étude sur la vidéosurveillance 

La réalisation de l’étude, suite à un appel d’offre, est confiée au cabinet « Althing ». Au conseil municipal du 17 décembre 2010, l’adjoint à la « tranquillité » annonce un débat avec une prise de décision lors du conseil municipal d’avril 2011. La droite maintien la pression à chaque occasion. L’étude Althing est communiquée aux élus en mars 2011 avec une clause de confidentialité en attendant un débat en majorité et un passage en conseil municipal prévu en septembre.

Un débat est programmé en conseil municipal en septembre, et dès le 9 juillet 2011 Europe Écologie Les Verts diffuse un communiqué de presse pour dénoncer la vidéosurveillance et s’appuyant sur un rapport de la Cour des Comptes critique sur le coût de la vidéosurveillance.

L’étude Althing ne semble destinée qu’à servir d’alibi technique à la mise en place de la vidéo-surveillance. Par conséquent  EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS décide d’organiser un débat public, pour qu’une autre voix soit entendue.  Une centaine de personnes participent à cette soirée le 15 novembre 2011. Preuve que le sujet nécessitait des échanges au-delà du conseil municipal, comme les écologistes le demandaient depuis 2009. Au fil de la réunion, nos arguments semblent porter sur nombre de personnes présentes et même un élu municipal de droite finit par dire qu’il est prêt à abandonner la vidéo-surveillance si on lui promet la police municipale.

Le 19 novembre 2011, l’UMP réagit par une conférence de presse où elle essaie de relativiser l’intervention de leur élu lors de la réunion publique du 15 novembre 2011. Par la suite, des représentants des commerçants et habitants du centre ville réaffirment leur exigence de voir s’installer une vidéosurveillance.

Le Maire fait une nouvelle proposition

Suite à toute cette agitation, le maire propose de repousser encore la prise de décision définitive, et de repartir  sur une nouvelle enquête auprès des habitants, le lancement d’un appel d’offre destiné à mesurer le coût pour l’installation de la vidéo surveillance, une demande de subvention (50%) à l’État, et une étude d’efficacité.

Finalement, Europe Écologie Les Verts décide d’accepter cette proposition du maire, tout en maintenant son opposition à la mise en place de la vidéo-surveillance au Mans.


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